16b - Mahomette la prophète

Publié le par eric marquez

 10/05/06 : Interview de Mahomet dans sa résidence secondaire a Sumatra.


- Bonjour c'est bien ici la maison du, de... enfin, comment dire, euh, du patron des musulmans ?

- Hé oui, mon fils, tu es arrivé !

- Cool. Et vous pourriez appeler le patron pour moi ?

- Il est devant vous, jeune idiot.

- Ah ah... Très drôle ! Écoutez, mademoiselle, je suis assez pressé et...

- Premièrement on dit Madame, et deuxièmement, je suis moi-même occupée, jeune macho. Donc, remettez-vous, et commençons.

- Ouah le s'coupe... ma chique ! Et comment dois-je vous appeler ?

- Appelez-moi Mahomette, j'aime bien.



- Ok Mahomette, je travaille donc pour un journal fameux dont je tairai le nom pour cette fois-ci. J'ai quelques questions à vous poser. Alors, concernant le voile, vous l'avez donc institué et, euh, pourquoi ?

- Nous les femmes, a l'époque ou j'ai écrit mon bouquin, on était vraiment traitées comme des objets, alors je pensais que ça nous protégerait d'avoir le corps planqué. Ça a marché un temps. Mais aujourd'hui, c'est plutôt le port du revolver que je devrais leur imposer !



- Bon, et l'histoire des caricatures de vous-même, vous en pensez quoi ?

- La connerie humaine par paquets de douze !

- Pardon ?

- Non rien, Je vais te faire une réponse construite. Alors, d'un côté t'as un journal danois genre droite peu modérée qui nous sort des dessins niveau LCI croisé avec Paris Match et en moins subtils. En face t'as quelques obscurcis de la cervelle qui décident que face à un tel outrage, la troisième guerre mondiale s'impose. Enfin, au milieu, tu as surtout les médias qui révèlent a toute la planète cette historiette navrante, et qui partent en croisade pour la liberté de la presse, alors que franchement, leur liberté, ça fait déjà longtemps que les marchants d'armes la leur ont confisqué... Bref, j'avais résumé en une phrase mais comme t'avais pas compris.



- OK, OK, et que diriez-vous de votre livre, 1400 ans après l'avoir écrit et au vu de son succès ?

- Ça reste un bestseller, et j'en suis fière, c'est certain. Mais si c'était a réécrire, il ferait plus 800 pages mais 12000. Je rajouterais un chapitre sur la notion d'adaptation nécessaire d'un texte a son époque, un chapitre de trois mille pages sur le respect de la femme, qu'elle soit nue ou habillée, un chapitre rien que de recettes de porcs (viande que j'avais interdite a l'époque, rapport aux conditions déplorables de conservation), un chapitre sur les formes de l'autisme pouvant conduire quelqu'un à connaitre mon bouquin par cœur tout en ayant un QI de 65, un chapitre sur la séparation nécessaire de la mosquée et de l'état, avec en annexe la liste complète et authentique de ma filiation, et enfin un chapitre sur mon enfance, mes premières règles, ma relation avec le patron des juifs et le pourquoi de notre rupture - vers la fin, il m'empoisonnait l'existence -, bref, la vérité historique.



- Très bien, très bien, et l'histoire des cents vierges au paradis promises aux martyrs, ça vient d'où ?

- Ah, ça, a mon avis c'est sorti d'un livre de fesses, et puis quelques tordus de l'extrémité auront fait le reste.

Mais je peux te dire que les types qui se font sauter pour toucher cette ''récompense'' de pervers, ils sont bien reçus ! Pour commencer on les laisse dans l'état ou ils arrivent, et ensuite, comme on les installe au fond de nos fosses septiques, ils reçoivent effectivement, entre autres et d'une certaine façon, cent vierges par jour !...



- Bien, j'aurais encore une petite question. Vous vous faite appeler Madame, vous seriez donc mariée ?

- En effet, je me suis mise avec le patron des chrétiens, après ma rupture avec l'autre. Ça roule entre nous. Il aime mon enthousiasme, et moi j'aime son côté vieux loup blasé.

- Oulala, mais je vais la vendre à Gala, moi, cette interview !!!

Bon, et bien merci madame, au revoir.

- Au revoir, jeune fou.

Publié dans VOYAGE

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