Une réponse à la lettre du président
Monsieur Macron,
Je réponds à votre lettre puisqu'elle m'est notamment adressée. Je serai bref.
J'ai 46 ans et je suis un citoyen intelligent, aussi je ne crois pas un seul instant à votre sincérité, et je ne participerai pas à votre débat que vous prétendez grand.
Je pense que vous proposez ce débat afin de nous endormir et d'éloigner la menace qui pèse sur votre règne acquis par défaut face au Front National, et non « sur un projet ».
Vous prétendez qu' « il n'y a pas de questions interdites », et plus loin, que « nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises ». Ce faisant, vous adressez une fin de non recevoir au mouvement social qui secoue puissamment la France depuis plus de deux mois, tout en ne vous contredisant pas à proprement parler, en bon énarque que vous êtes.
Vous liez les baisses d'impôts à une réduction des dépenses publiques. C'est là un postulat idéologique, en aucun cas une vérité naturelle. Et par ailleurs, vos baisses d'impôt ont concerné en premier lieu des milliardaires et des grandes entreprises, et vos augmentations de taxes, les citoyens modestes.
Vous faites régulièrement référence au parlement, mais vous le savez mieux que quiconque, aujourd'hui, les soi-disant parlementaires de votre parti majoritaire ne font que valider vos décisions, sous peine de sanction ou d’exclusion (1).
Vous mêler sournoisement le thème de la démocratie à la question de l’immigration, comme si cette dernière était une préoccupation essentielle des citoyens, alors que les divers communiqués des groupes de Gilets Jaunes n'en font jamais mention. Vous êtes vraiment un président nauséabond.
Pourquoi ne pas parler plutôt de l'évasion fiscale, par exemple, qui selon un rapport du Sénat, coûte de 30 à 36 milliard d'euros minimum (2) à la France chaque année ?
Enfin, les valeurs « d'effort et de travail » que vous brandissez dans votre lettre (trois fois le mot effort, cinq fois le mot travail) (3), sont mensongères, hypocrites et culpabilisantes envers les pauvres de notre pays (4).
Dans l'attente de votre démission,
Eric Marquez.